La dynamique des zones de convergence : subduction
Extrait du programme
La lithosphère océanique plonge en profondeur au niveau d’une zone de subduction.
Les zones de subduction sont le siège d’un magmatisme sur la plaque chevauchante.
Le volcanisme est de type explosif : les roches mises en place montrent une diversité pétrologique mais leur minéralogie atteste toujours de magmas riches en eau.
Ces magmas sont issus de la fusion partielle du coin de manteau situé sous la plaque chevauchante ; ils peuvent s'exprimer en surface ou peuvent cristalliser en profondeur, sous forme de massifs plutoniques. Ils peuvent subir des modifications lors de leur ascension, ce qui explique la diversité des roches.
La fusion partielle des péridotites est favorisée par l’hydratation du coin de manteau.
Les fluides hydratant le coin de manteau sont apportés par des transformations minéralogiques affectant le panneau en subduction, dont une partie a été hydratée au niveau des zones de dorsales.
La mobilité des plaques lithosphériques résulte de phénomènes de convection impliquant les plaques elles-mêmes et l’ensemble du manteau.
L’augmentation de la densité de la lithosphère constitue un facteur important contrôlant la subduction et, par suite, les mouvements descendants de la convection. Ceux-ci participent à leur tour à la mise en place des mouvements ascendants.
Diaporama du chapitre
Activités du chapitre
Activité : la répartition des séismes au niveau d’une zone de subduction (Utiliser des outils numériques : Tectoglob3D - Mettre en relation des informations)
Activité : l’origine de la subduction (Réaliser un calcul)
Activité : le métamorphisme de la lithosphère océanique 1 (Mettre en relation des informations)
Activité : le métamorphisme de la lithosphère océanique 2 (Utiliser un microscope - Utiliser des outils numériques - Mettre en œuvre un protocole)
Bilan du chapitre
Version téléchargeable et imprimable
I - Le plongement de la lithosphère océanique au niveau des zones de subduction
Au niveau des zones de subduction, la répartition des séismes est particulière : les séismes se distribuent selon un plan incliné d’environ 100 km d’épaisseur. Ce plan est nommé le plan de Wadati-Benioff. De plus, les études de tomographie sismique réalisées au voisinage des fosses révèlent la présence d’une zone anormalement dense et donc anormalement froide qui coïncide avec le plan de Wadati-Benioff. Ces données s’expliquent par le plongement d’une lithosphère océanique froide, rigide et cassante dans l’asthénosphère ductile.
Au cours de son éloignement de l’axe de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidit, s’épaissit et donc sa densité augmente. Lorsque la densité de la lithosphère océanique dépasse la densité de l’asthénosphère, la lithosphère océanique plonge, c’est la subduction.
II - Le magmatisme au niveau des zones de subduction
Les zones de subduction sont un lieu de production de roches magmatiques (volcaniques et plutoniques). Les roches magmatiques des zones de subduction se forment au niveau de la plaque chevauchante. Le volcanisme est de type explosif. Les roches magmatiques mises en place montrent une diversité (mais leur minéralogie atteste toujours de magmas riches en eau).
Les études expérimentales montrent que le magma qui se forme au niveau des zones de subduction provient de la fusion partielle de péridotites hydratées.
III - L’hydratation du manteau dans les zones de subduction
Lorsque la lithosphère océanique plonge au niveau des zones de subduction, l’augmentation de la profondeur et donc l’augmentation de la pression provoque un métamorphisme des roches de la plaque plongeante (c’est un métamorphisme HP-BT : haute pression – basse température).
Ainsi, les roches de la croûte océanique ont une minéralogie qui évolue au cours du plongement : les schistes verts deviennent des schistes bleus puis des éclogites vers 50 km de profondeur.
L’étude en laboratoire des réactions à l’origine de ces transformation a permis de comprendre que ce métamorphisme s’accompagne d’une déshydratation progressive des roches de la plaque plongeante.
L’eau libérée par la déshydratation de la plaque plongeante permet l’hydratation du manteau de la plaque chevauchante. Ainsi, la péridotite de la plaque chevauchante est hydratée, son point de fusion partielle est abaissé et un magma se forme.
IV - L’évolution chimique des magmas au cours de leur remontée
La fusion de la péridotite hydratée du manteau de la plaque chevauchante produit un magma de composition basaltique (même composition chimique que le basalte). Ce magma chaud et donc moins dense remonte vers la surface. En traversant la croûte, le magma est modifié chimiquement en contact avec la croûte qu’il traverse (c’est la contamination). Lorsque les magmas atteignent la surface, ils se refroidissent et deviennent des basaltes.
V - La cristallisation fractionnée dans la chambre magmatique
Dans la chambre magmatique, le magma stocké se refroidit aussi et des minéraux se forment. Les minéraux qui se forment sédimentent au fond de la chambre magmatique. Ces minéraux sont pauvres en silice. La formation de ces minéraux provoque donc l’augmentation de la concentration en silice du magma restant. Les magmas qui remontent alors vers la surface sont riches en silice et en se solidifiant en surface ils donnent des roches différentes des basaltes : les andésites, les dacites et enfin les rhyolites.
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