L’adaptabilité de l’organisme

Extrait du programme

Face aux perturbations de son environnement, l’être humain dispose de réponses adaptatives impliquant le système nerveux et lui permettant de produire des comportements appropriés. Le stress aigu désigne ces réponses face aux agents stresseurs.

La réponse de l’organisme est d’abord très rapide : le système limbique est stimulé, en particulier les zones impliquées dans les émotions telles que l’amygdale.

Cela a pour conséquence la libération d’adrénaline par la glande médullo-surrénale. L’adrénaline provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire et la libération de glucose dans le sang.

Une autre conséquence des agents stresseurs au niveau cérébral est la sécrétion de CRH par l’hypothalamus : le CRH met à contribution l’axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien, entrainant dans un second temps la libération du cortisol. Le cortisol favorise la mobilisation du glucose et inhibe certaines fonctions (dont le système immunitaire). Le cortisol exerce en retour un rétrocontrôle négatif sur la libération de CRH par l’hypothalamus et favorise le rétablissement de conditions de fonctionnement durable (résilience).

Ces différentes voies physiologiques sont coordonnées au sein d’un système, qualifié de complexe, et permettent l’adaptabilité de l’organisme.

Bilan du chapitre (développé)

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I – Le stress aigu, un mécanisme d’adaptabilité

Le stress aigu correspond aux réponses normales et ponctuelles d’un organisme à un agent stresseur. Les agents stresseurs peuvent être d’origine biologique (maladie, blessure, puberté…), physique (forte chaleur, bruit…), chimique (tabac, alcool…) ou sociale (passage d’un examen, problèmes financiers, divorce…).

Lors d’expériences, la comparaison des résultats de groupes « contrôle » et de groupes « stressés » montre que la réponse à un agent stresseur provoque des sécrétions d’hormones (adrénaline puis cortisol), une augmentation des fréquences cardiaques et ventilatoire, une libération de glucose dans le sang. Ces réponses physiologiques de l’organisme à un agent stresseur permettent à l’individu de s’adapter à des perturbations dans son environnement (on parle d’adaptabilité physiologique) et de revenir à son état initial.

La résilience est la capacité de l’organisme à retrouver un état d’équilibre après avoir été exposé à un agent stresseur.


II – La réponse immédiate à l’agent stresseur

Les expériences utilisant l’imagerie médicale (IRM par exemple) et l’étude de patients atteints de lésions ont permis d’identifier les structures du cerveau et les voies nerveuses impliquées lors d’un stress aigu.

Lorsque l’agent stresseur (stimulus) est détecté, le système limbique est activé, notamment des structures impliquées dans les émotions comme l’amygdale. Ces structures envoient alors des messages nerveux qui sont transmis à différents organes cibles dont les glandes médullosurrénales. En réponse, les médullosurrénales libèrent une hormone dans le sang : l’adrénaline.

Les expériences d’injection d’adrénaline ont permis d’identifier les organes cibles et les effets de cette hormone. Lors d’un stress aigu, la libération d’adrénaline est responsable de l’augmentation des fréquences cardiaque et respiratoire et de la libération de glucose dans le sang.


III – La réponse plus tardive à l’agent stresseur et le retour à l’équilibre

Les techniques de génie génétique (marquage fluorescent, inactivation de gènes) et les expériences d’injection d’hormones ont permis de décrire une réponse à l’agent stresseur de nature hormonale et donc plus tardive.

Lorsque l’agent stresseur est détecté, l’hypothalamus libère une hormone, la CRH, qui stimule la sécrétion par l’hypophyse d’une autre hormone, l’ACTH. L’ACTH provoque la libération de cortisol par les glandes corticosurrénales. Parmi ses nombreux effets, le cortisol facilite la libération de glucose et inhibe certains aspects de la réponse immunitaire.

Le cortisol se fixe également sur des récepteurs situés sur l’hypothalamus et l’hypophyse, ce qui provoque l’inhibition du complexe hypothalamo-hypophysaire qui libère alors moins de CRH et d’ACTH. Les corticosurrénales sont donc moins stimulées et libèrent moins de cortisol. Ainsi, le cortisol limite sa propre sécrétion : on parle de rétrocontrôle négatif. Ce dernier participe à la résilience car il favorise le rétablissement des conditions de fonctionnement durable de l’organisme.

Bilan du chapitre (résumé)

Le stress aigu est une réponse normale d’un organisme à un agent stresseur. Cette réponse est associée à des modifications physiologiques (libération d’adrénaline, de cortisol, de glucose, augmentation des fréquences cardiaques et ventilatoire) permettant l’adaptabilité physiologique de l’individu à l’agent stresseur, favorisant sa résilience.


Face à l’agent stresseur, le système limbique envoie des messages nerveux aux glandes médullosurrénales. Celles-ci libèrent alors de l’adrénaline qui permet l’augmentation des fréquences cardiaque et respiratoire, et la libération de glucose dans le sang.


Face à l’agent stresseur, l’hypothalamus libère la CRH qui stimule la sécrétion d’ACTH par l’hypophyse. L’ACTH provoque la libération de cortisol par les glandes corticosurrénales. Le cortisol facilite la libération de glucose, inhibe certains aspects de la réponse immunitaire et inhibe également le complexe hypothalamo-hypophysaire (rétrocontrôle négatif), ce qui participe à la résilience.

Schémas du chapitre

Schéma de la réponse plus tardive à l’agent stresseur

Schéma bilan du stress aigu

Vidéos bilans du chapitre

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